Vendredi 3 avril, jour 17
Ce matin très tôt, je me suis réveillée. Je pense qu'il devait être autour des 2h du matin. Puis après, 4h, difficile de me rendormir. Je crois que j'ai mal à la tête. J'ai fini par me rendormir au bout d'une heure pour me réveiller à nouveau à 7h50.
Je vais me lever puisque j'ai pas mal de choses à faire ce matin, à commencer par préparer les endives au jambon et puis je dois aussi mettre en place ma séance de télé-psy.
Elle m'a demandé de changer mon horizon, de mettre comme un paravent. Impossible dans mon petit intérieur. Et puis je n'en n'ai pas. je vais déplacer mon meuble d'entrée pour y tendre un drap. Tout ça va finir en tente... Y'en a un qui est content car il aime se cacher et je présents d'un coup que ce sera compliqué avec monsieur Pixie, lui qui miaule dès qu'il entend une voix sortir du téléphone.
Entre temps, Céline m'envoie un message pour prendre de mes nouvelles. Puis c'est au tour de Nadia et Eric. J'explique le plus simplement possible mes raisons de mon retrait du groupe. Céline semble comprendre tout de suite, cet impression d'étouffement...cette promiscuité virtuelle et trop envahissante. Nadia et Eric eux semblent chagrinés de mon comportement, je les rassure... et vue qu'elle imagine un tas de choses, je préfère lui dire la vérité. Des choses qui ont été dites m'on profondément énervée et déçue. Elle ne commente pas, mais je présume que ces messages les uns après les autres n'ont rien à voir avec le hasard. Mais je suis en paix, j'ai un peu vidé mon sac et les ai rassurés. Céline et eux ont des mots gentils.
A 11h00, tout est en place, les endives ont fini de cuire et restent au chaud dans le four, je suis habillée, mais en chaussettes, vautrée sur l'angle inhabituel de mon canapé, un drap dessus et je me cale sous ma tente. Pixie vient me voir.. ça commence mal, mais bizarrement, ne miaule pas. Il ne doit pas reconnaitre cette voix. C'est un peu perturbant comme séance. J'ai un peu de mal à m'y consacrer. Je vais donc enregistrer afin d'écouter au calme et d'analyser sereinement.
Bizarrement, au début, elle attend que je parle et je ne sais pas quoi lui dire. Je me force. Et je pars sur des choses concrètes, mes rapport avec le uns et les autres qui deviennent tendus, ma patience qui s'émousse, mon ras le bol, ma perception du confinement.... En fait, comme je lui explique, je pourrais bien le vivre et d'ailleurs je pensais que ce serait comme ça, que je créerai beaucoup car j'avais la forme olympique au début... Mais là....En fait, le plus compliqué pour moi c'est de devoir m'occuper de ma mère. Je lui expose mes fréquences, mon rythme quotidien. Et dans les mots que je prononce elle répère une réelle problématique. Comme elle me dit, votre confinement, en fait, vous pourriez bien le vivre car vous n'êtes pas confinée. Vous sortez pour aller voir votre mère, mais c'est bien là qu'est le problème car je suis bel et bien confinée et c'est moi même qui créée mon confinement. Chez maman. Je me confine avec elle. Pourquoi? A t'elle vraiment autant besoin de moi?
Et c'est là que je m'interroge, mais la réponse me vient de suite.. Sans doute que oui. Si je ne vais pas la voir autant et que je ne passe pas autant de temps avec elle, j'ai l'impression de l'abandonner... Et pourtant très souvent, je suis juste à côté d'elle alors qu'elle dort et je la regarde dormir. Le warning est là..Je je la regarde morte, je la regarde mourir. Je l'accompagne. Il est temps de me libérer de tout ça. Elle me propose de réduire le tarif afin que je puisse faire plus de séances. J'accepte.
J'aurai une autre séance lundi 6 avril, à 11h00. La séance sera à 25 euros.
Je monte mes endives chez maman. Elles sont excellentes. je prépare avec elle, à la hâte, des fraises avec des bouts de pommes... Heureusement que la pomme est bonne. Je lui dis que ce soir je ne serai pas là car j'ai sport. Elle me fait une allusion comme si tous les soirs elle mangeait seule. Je lui rappelle que seuls les lundi, mercredi et vendredi soir, je ne mange pas avec elle. Elle a elle l'impression de manger tous les soirs seule. Et je me dis "Mais quel gâchis"!
Je perds mon temps à manger avec quelqu'un qui ne s'en souvient pas.
Kevin a besoin de moi puis se ravise, mais trop tard, j'ai déjà dit à maman que j'allais redescendre chez moi pour travailler et remonterai vers 15H30 pour l'amener dans mon jardin. De toutes façons, elle va se reposer. Je descends à la maison, fais un petit montage et vers 15h, je l'appelle pour lui dire de se préparer. Elle vient de se réveiller mais va se préparer.
A 15h30, elle n'est toujours pas prête. Elle est sur son IPAD. A 16h, j'arrive chez elle, elle est prête. Nous descendons tranquillement sur la place. Comme toujours elle me fait remarquer que tout est fermé, que Beaulieu et ville morte, s'étonne que les bars ne soient pas rouverts, me rappelle pour la énième fois "Mais qui nous aurait dit un jour que nous aurions vécu tout ça..." Nous passons devant les boutiques, et comme à chaque fois, elle lit les mots sur les devantures qui annoncent la fermeture du commerce jusqu'à nouvel ordre, chacun y va de sa formulation. "fermeture exceptionnelle" reste finalement la plus originale. Arrivées dans le jardin baigné de soleil, nous nous installons sur un muret. Des gens jouent au badminton, des enfants et leur père, au ballon.. les indiens font du vélo et la maitresse de Legros, sur sa terrasse fait des allers-retours pendue à son téléphone.
Je propose à maman un thé. Je monte tout chercher mais oublie le sucer et en plus, je n'ai pas un seul biscuit ! Je trouve un spéculos de café oublié dans ma cuisine. Ce sera son biscuit. Je descends du chocolat. Eh merde ! Un carré ! Noir, 85%. Elle appelle Eric en Visio. Avec mon téléphone car le sien, le petit ne fonctionne pas; Le numéro ne semble plus lui être attribué.
Vers 17H30, le soleil quitte le jardin, il fait froid. Je vais remonter et elle rentrer.
En rentrant à la maison, j'ai la mauvaise surprise de constater que mon ordinateur ne redémarre plus. disons qu'il démarre mais que l'écran ne semble pas vouloir, lui. J'ai toujours ce doute de me dire "Ordi ou écran". J'ai un penchant pour l'écran, et je préfèrerais...Après avoir demandé conseil à Kevin, il me suggère de brancher grâce au HDMI, mon mac mini sur mon écran TV. Miracle !! ça marche ! Ouf... Il me reste plus qu'à trouver un autre écran, pas trop cher. Il est presque 19h. je vais avoir mon cours de sport.
J'en chie, je suis fatiguée, mes muscles trainent et j'ai mal.. Mais j'insiste.
A 20h, nous applaudissons tous aux fenêtre; puis je monte récupérer un câble HDMI que Nadia et Eric me lancent par la fenêtre. Nous papotons un instant. Je les aime bien tous les deux. Ils sont sympas.
En rentrant j'appelle Laurence G. qui a essayé de m'appeler tandis que j'attaquais le sport. Nous allons rester 80 mn au téléphone. Puis Alex.
Ce soir, je voulais une fois de plus me mettre devant un film. Loupé. je me penche sur ma recherche d'écran, l'écriture de ce blog. Ouf, je suis à jour. C'est important pour moi.
Il est minuit 30. dodo !
Je vais me lever puisque j'ai pas mal de choses à faire ce matin, à commencer par préparer les endives au jambon et puis je dois aussi mettre en place ma séance de télé-psy.
Elle m'a demandé de changer mon horizon, de mettre comme un paravent. Impossible dans mon petit intérieur. Et puis je n'en n'ai pas. je vais déplacer mon meuble d'entrée pour y tendre un drap. Tout ça va finir en tente... Y'en a un qui est content car il aime se cacher et je présents d'un coup que ce sera compliqué avec monsieur Pixie, lui qui miaule dès qu'il entend une voix sortir du téléphone.
Entre temps, Céline m'envoie un message pour prendre de mes nouvelles. Puis c'est au tour de Nadia et Eric. J'explique le plus simplement possible mes raisons de mon retrait du groupe. Céline semble comprendre tout de suite, cet impression d'étouffement...cette promiscuité virtuelle et trop envahissante. Nadia et Eric eux semblent chagrinés de mon comportement, je les rassure... et vue qu'elle imagine un tas de choses, je préfère lui dire la vérité. Des choses qui ont été dites m'on profondément énervée et déçue. Elle ne commente pas, mais je présume que ces messages les uns après les autres n'ont rien à voir avec le hasard. Mais je suis en paix, j'ai un peu vidé mon sac et les ai rassurés. Céline et eux ont des mots gentils.
A 11h00, tout est en place, les endives ont fini de cuire et restent au chaud dans le four, je suis habillée, mais en chaussettes, vautrée sur l'angle inhabituel de mon canapé, un drap dessus et je me cale sous ma tente. Pixie vient me voir.. ça commence mal, mais bizarrement, ne miaule pas. Il ne doit pas reconnaitre cette voix. C'est un peu perturbant comme séance. J'ai un peu de mal à m'y consacrer. Je vais donc enregistrer afin d'écouter au calme et d'analyser sereinement.
Bizarrement, au début, elle attend que je parle et je ne sais pas quoi lui dire. Je me force. Et je pars sur des choses concrètes, mes rapport avec le uns et les autres qui deviennent tendus, ma patience qui s'émousse, mon ras le bol, ma perception du confinement.... En fait, comme je lui explique, je pourrais bien le vivre et d'ailleurs je pensais que ce serait comme ça, que je créerai beaucoup car j'avais la forme olympique au début... Mais là....En fait, le plus compliqué pour moi c'est de devoir m'occuper de ma mère. Je lui expose mes fréquences, mon rythme quotidien. Et dans les mots que je prononce elle répère une réelle problématique. Comme elle me dit, votre confinement, en fait, vous pourriez bien le vivre car vous n'êtes pas confinée. Vous sortez pour aller voir votre mère, mais c'est bien là qu'est le problème car je suis bel et bien confinée et c'est moi même qui créée mon confinement. Chez maman. Je me confine avec elle. Pourquoi? A t'elle vraiment autant besoin de moi?
Et c'est là que je m'interroge, mais la réponse me vient de suite.. Sans doute que oui. Si je ne vais pas la voir autant et que je ne passe pas autant de temps avec elle, j'ai l'impression de l'abandonner... Et pourtant très souvent, je suis juste à côté d'elle alors qu'elle dort et je la regarde dormir. Le warning est là..Je je la regarde morte, je la regarde mourir. Je l'accompagne. Il est temps de me libérer de tout ça. Elle me propose de réduire le tarif afin que je puisse faire plus de séances. J'accepte.
J'aurai une autre séance lundi 6 avril, à 11h00. La séance sera à 25 euros.
Je monte mes endives chez maman. Elles sont excellentes. je prépare avec elle, à la hâte, des fraises avec des bouts de pommes... Heureusement que la pomme est bonne. Je lui dis que ce soir je ne serai pas là car j'ai sport. Elle me fait une allusion comme si tous les soirs elle mangeait seule. Je lui rappelle que seuls les lundi, mercredi et vendredi soir, je ne mange pas avec elle. Elle a elle l'impression de manger tous les soirs seule. Et je me dis "Mais quel gâchis"!
Je perds mon temps à manger avec quelqu'un qui ne s'en souvient pas.
Kevin a besoin de moi puis se ravise, mais trop tard, j'ai déjà dit à maman que j'allais redescendre chez moi pour travailler et remonterai vers 15H30 pour l'amener dans mon jardin. De toutes façons, elle va se reposer. Je descends à la maison, fais un petit montage et vers 15h, je l'appelle pour lui dire de se préparer. Elle vient de se réveiller mais va se préparer.
A 15h30, elle n'est toujours pas prête. Elle est sur son IPAD. A 16h, j'arrive chez elle, elle est prête. Nous descendons tranquillement sur la place. Comme toujours elle me fait remarquer que tout est fermé, que Beaulieu et ville morte, s'étonne que les bars ne soient pas rouverts, me rappelle pour la énième fois "Mais qui nous aurait dit un jour que nous aurions vécu tout ça..." Nous passons devant les boutiques, et comme à chaque fois, elle lit les mots sur les devantures qui annoncent la fermeture du commerce jusqu'à nouvel ordre, chacun y va de sa formulation. "fermeture exceptionnelle" reste finalement la plus originale. Arrivées dans le jardin baigné de soleil, nous nous installons sur un muret. Des gens jouent au badminton, des enfants et leur père, au ballon.. les indiens font du vélo et la maitresse de Legros, sur sa terrasse fait des allers-retours pendue à son téléphone.
Je propose à maman un thé. Je monte tout chercher mais oublie le sucer et en plus, je n'ai pas un seul biscuit ! Je trouve un spéculos de café oublié dans ma cuisine. Ce sera son biscuit. Je descends du chocolat. Eh merde ! Un carré ! Noir, 85%. Elle appelle Eric en Visio. Avec mon téléphone car le sien, le petit ne fonctionne pas; Le numéro ne semble plus lui être attribué.
Vers 17H30, le soleil quitte le jardin, il fait froid. Je vais remonter et elle rentrer.
En rentrant à la maison, j'ai la mauvaise surprise de constater que mon ordinateur ne redémarre plus. disons qu'il démarre mais que l'écran ne semble pas vouloir, lui. J'ai toujours ce doute de me dire "Ordi ou écran". J'ai un penchant pour l'écran, et je préfèrerais...Après avoir demandé conseil à Kevin, il me suggère de brancher grâce au HDMI, mon mac mini sur mon écran TV. Miracle !! ça marche ! Ouf... Il me reste plus qu'à trouver un autre écran, pas trop cher. Il est presque 19h. je vais avoir mon cours de sport.
J'en chie, je suis fatiguée, mes muscles trainent et j'ai mal.. Mais j'insiste.
A 20h, nous applaudissons tous aux fenêtre; puis je monte récupérer un câble HDMI que Nadia et Eric me lancent par la fenêtre. Nous papotons un instant. Je les aime bien tous les deux. Ils sont sympas.
En rentrant j'appelle Laurence G. qui a essayé de m'appeler tandis que j'attaquais le sport. Nous allons rester 80 mn au téléphone. Puis Alex.
Ce soir, je voulais une fois de plus me mettre devant un film. Loupé. je me penche sur ma recherche d'écran, l'écriture de ce blog. Ouf, je suis à jour. C'est important pour moi.
Il est minuit 30. dodo !
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