Jeudi 29 octobre J-1 avant le reconfinement.

 Ce matin, tandis que je me rendais à la Mairie, pour 8h, j'écoutais France Inter comme tous les matin.

Charline Vanhoenacker, cette croniqueuse Belge à l'humour caustique sur France inter disait "En avril, lors du confinement, tu regardais par la fenêtre, tu voyais le printemps, la renaissance de la nature.. aujourd'hui tu regardes par la fenêtre, tu te crois dans un film de Tim Burton...;"
Au moment où j'allais travailler, je ne savais pas à quel point nous étions dans le film le plus sombre de Tim Burton.
Réveillée tôt par mon chat (4h30), j'ai eu le temps de voir le jour se lever, le ciel se teinter de rose et les nuages se déchirer sur l'horizon. J'ai même cru apercevoir la Corse sur mon petit bout de mer.
J'ai cru à la douceur, en réalité il en était rien.
Débrief avec les collègues des annonces du président, mais nous nous sommes accordés à dire qu'uil vallait mieux attendre le soir pour en savoir plus sur les nouvelles mesures, celles du boulot pour ce qui nous concerne. Le télétravail étant privilégié nous allions devoir nous organiser, mais plus tard dans la journée, les choses devraient êtres plus précises.
Une heure après mon arrivée au bureau, une élue est entrée dans le bureau en nous lançant : regardez les infos, il y a eu un attentat à Notre Dame, à Nice, une personne a été décapitée. La stupeur. Nous avons sauté sur les réseaux, Facebook, Twitter.....
Afflux d'images, de témoignages, de discours du Maire, Estrosi.
C'est une fois de plus Nice qui est visée. En apprenant cette nouvelle, j'ai ressentie brievement une sensation d'étouffement.. le "encore", again ....comme si, déjà à genoux, déja touchés, on nous ajoutait une couche d'horreur... N'en jetez plus ! C'est assez.
Une matinée bien occupée qui a continué à ajouter une couche de stress quand j'ai reçu le coup de fil de Carine m'annonçant, une fois ed plus que maman ne voulait pas sortir alors que c'était prévu, écrit et qu'une heure avant, l'ayant eu au téléphone elle était contente d'y aller. Encore des caprices. je l'ai pourri au téléphone. C'est infernal de gronder sa mère de 76 ans comme une petite fille...Rien à faire. Eric descendait, il était sur la route, elel l'attendait. J'ai essayé de lui faire entendre raison : elle serait de retour qu'Eric ne serait même pas encore arrivé. J'ai du coup appelé Eric, effectivement sur la route. En stress par maman qui fait chier ! je lui ai demandé d'appeler maman pour la raisonner. Lara l'a appelée, et a été très virulente, lui rappelant qu'Eric avait des soucis de santé et qu'en étant comme ça, elle en rajoutait. Lorsque j'ai rappelé maman, sa voix était penaude, pleurnicharde.... elle allait à la douche. Ouf, on avait réussi, mais à quel prix de stress pour chacun et même d'elle.
Le midi, nous sommes allés manger avec André, Kevin et Jean Louis, comme un dernier restaurant avant le confinement. Eh bien maman était a même restaurant, tout sourire, toute contente d'être dehors. Amen !
Des personnes s’entre tuent, se font décapiter et elle, elle nous fait des caprices.
En fin d'après midi, Jean-Louis nous a appris que nous allions certainement alterner avec Kevin pour le télétravail. Les modalités seraient à déterminer demain sans doute.
A 16h30, en sortant, je suis passée chez le fleuriste pour prendre des fleurs pour la tombe de papa. J'ai enchaîné par une balade avec Laurence et Chatherine, Edouard VII. En arrivant chez Christine, nous sommes tombées sur sa chatte que nous lui avons ramené. Nous sommes restées à papoter. Il était temps de redescendre au chaud, l'humidité commençant à tomber. Je suis allée me caler devant ma TV, sur le canapé, à regarder les infos, écouter les détails des mesures du confinement. Les reportages sur l'attentat de Nice m'ont mis les larmes aux yeux. j'ai un peu joué avec Pixie avant de sombrer.
Il est clair que je vais me mettre à la création. Et me remettre au sport, sans doute avec Alexis sur Instagram. C'est urgent !

A 1h40, réveillée par un rêve, plutôt un cauchemar que j'ai enregistré. L'histoire d'une femme que j'avais tué et dont j'essayais de me débarrasser. Il me restait ses chaussures. Kevin, en fouine, essayait de me questionner et plus ça allait et plus je me disais que j'aurai du mal à cacher ce secret.

Ce soir, à minuit nous rentrons en plein dans le reconfinement !

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