SAMEDI 14 MARS Il faut un début à tout...

Par quoi commencer? Le début sans doute...Une histoire de virus qui en début d'année se serait échappé de Chine, un Pangolin, des chauve souris.. On sait plus !
La seule chose qu'il y a a retenir c'est que notre vie a changé et que personne, du moins en Europe n'était prêt à imaginer qu'une telle chose pouvait arriver.

D'abord nos voisins trans-frontaliers, les premiers à être touchés. Tout proches de nous.
Des malades, puis des morts, puis des villages entiers reclus, un pays. l'italie en huit clos !

La peur est venue frapper à notre porte. Elle s'est insinuée dans les veines de chacun de nous, distillant angoisse, paranoïa, psychose.
Et puis il y a eu les mots du président Emmanuel Macron : Nous sommes en guerre. Cette volonté de frapper fort.
La France a appris un nouveau mot : Confinement ! Le mot à la mode que l'on entend partout, on s'y prépare mais rien n'est encore dit officiellement.
Nous sommes le samedi 14 mars et il fait un temps magnifique. Nous ne sommes pas confinés et j'en profite pour m'installer à une terrasse de café sur les Cours Saleya, à Nice. Les passants passent et les clients n'ont qu'un mot à la bouche. Coronavirus. Deux instit à ma gauche discutent des mesures prises pour fermer les écoles à partir de lundi. Le président à dit, on obéit. Les questions se portent sur les salaires, les cours à la maison, les jours de carence pour garde d'enfants.
A droite le sujet est le même, à peu-près, mais en anglais.
C'est encore l'insouciance, la Dolce Vita, celle à laquelle les Italiens ont renoncé.
Le soir c'est restaurant Marocain. On est des folles, on brave les conseils.. Je crois qu'on n'a pas mesuré la crise.. Mais bientôt nous allons comprendre. Là, pour l'heure nous sommes le samedi soir et le couscous est bon. La bouteille de gris descendra.
Il est près de 21h30 et le restaurateur s'approche de notre table "Ca y'est c'est officiel, à minuit tous les restaurant et bars doivent fermer et jusqu'à nouvel ordre". Abasourdis ! Oh punaise !
La bouteille va effectivement descendre et le digestif avalé cul sec. Demain c'est la gueule de bois assurée !
La remontée à la maison est fantomatique. La ville s'est endormie bien avant nous. Il règne un silence de mort. Seules les vitrines éclairées nous rappelle que cette ville était animée encore aujourd'hui. Restaurants, bars sont fermés, les trottoirs vides, les voitures ne circulent plus. Nous croisons un gars qui lève la tête vers nous et nous sourit. Merde alors, je ne souris pas aux inconnus dans la ville habituellement, et je ne leur dis encore moins bonsoir.
Mais ça c'était avant..; Avant que le gouvernement prenne de telles mesures. Mais nous ne sommes qu'au début.
La place est aussi vide et morte que le reste.
La France bien de basculer.

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