SAMEDI 21 MARS Fin de la première semaine


Mes jours se ressemblent tous un peu. Comme tout le monde. Je mets au défi quiconque pourra me soutenir le contraire "Oui, moi, j'arrive à m'occuper tous les jours, à varier les plaisirs".. Mon oeil !
Une routine qui, depuis mercredi 18 s'est bien installée.
Réveil.. Si c'est pas le chat, c'est le voisin du dessous qui hurle après sa femme.
Je pense qu'à la fin du confinement il y aura des morts. Je ne pense pas que ce soit un cas isolé.
Et puis il y aura aussi des infanticides...

Je suis en télétravail. Et non en télé-vacances ! Je suis notre activité au cas ou nous aurions des urgences à gérer au service, des visuels à faire, des brèves à envoyer aux journaux. Plus de photos :(

J'écris, je suis connectée aux autres. Mais j'essaye d'éviter ce qui est anxiogène. Très important. Encore une chose vitale. Mes seules infos viennent du journal de 13h que je regarde avec ma mère en déjeunant. Et celles du 20h au dîner.
Et oui, tous les jours c'est 100 m de trajet dans un sens puis dans l'autre et le soir, rebelotte. Entre, c'est coups de fil, un peu de ménage, et finalement pas de TV !
Je erste en relation avec ma dream team du taf.

Il y a le jardin de la copro ou je descends me défouler, à bonne distance.
Il ya les cours de fitness en direct sur facebook pour m'occuper aussi. Et ça c'est sympa. On transpire, on s'amuse et on oublie. On va surtout éviter l'empatement ! Qu'est-ce qu'on peut bouffer quand on s'emmerde. Ce qui est rassurant c'est qu'en sortant, on sera tous à peu près logés à la même enseigne.
Les journaux pourront nous bassiner avec leurs régimes "Spécial bikini".
Merci en tous les cas à toutes ces belles initiatives qui fleurissent, nouvelles tous les jours. La toile est tendue et les fils de soie nous relient.

Nous sommes samedi et je vais bien, ma mère va bien. Il fait beau.
Je sens de la bienveillance et de la complicité qui s'installe entre chacun. De l'éloignement aussi. On ne peut pas plaire à tout le monde.
Etre soi même. Je fais ce qui me semble bien pour moi.
On parle de solidarité en ces temps confinés là où, il y a moins d'une moi on parlait individualisme.
Est-ce une nouvelle nature qui se révèle ou l'effet "On est tous dans la même merde".
Bizarrement je n'entends plus parler de différences, de racisme, d'exclusion. La pataugeoire se partage et nous ramons tous dans le même sens ! Il était temps non?

Je prends la barre de mes émotions et de mon imagination, je vais tenter de les amener sur des terres inconnues pour mieux me découvrir. Et si au passage, sur mon arche, je peux embarquer quelques volontaires, je ne peux pas leur promettre le soleil tous les jours. Je ferai en sorte qu'il y ait des éclaircies, au mois dans l'obscurité de ce que nous traversons au quotidien.

Ah oui, je rêve beaucoup. Quand notre conscient se retrouve prisonnier, c'est notre inconscient qui prend la fuite la nuit. Mais ça... Je le garde pour moi. Parce que la nuit, tout est permis.

Commentaires

Lo2Bo a dit…
J’peux venir dans ton arche ?
Françoise a dit…
Présente, Barbara ! :-)
Barbara a dit…
Merci Françoise, ma fidèle !
Barbara a dit…
Il y a de la place pour tout le monde. Enfin, presque. Par contre, on ne pourra pas sauver tout le monde !

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