Mardi 31 mars, jours 14

Je me réveille ce matin, il semble faire beau à travers les stores descendus.
Ben non, le ciel est sombre, le soleil lui donne cette luminosité que j'aime tant de ces ciels d'orage, mais ça tourne très vite. ll fait pas beau !
je me lève après 30 mn d'infos au lit. Les nouvelles ne changent pas. On compte les morts, les hospitalisations et on parle de la sortie du confinement. On ne sait pas quand.
Les analyses des uns et des autres sont contradictoires.
Le groupe me tag pour avoir de mes nouvelles. J'écris 10 fois mon message et l'efface. Je veux dire les choses sans être trop dure, en étant diplomate. Je vais me fendre d'un "Je lève le pied", sobre et compréhensible pour tout le monde. Chacun y lira ce qu'il veut.

Je reprends mon blog et y consigne ma journée d'hier, surtout, ne pas prendre trop de retard !
J'ai des nouvelles de Christine mon amie d'enfance, ma seule véritable amie qui vit en région parisienne, dans le val d'Oise.  Nous échangeons par message mais espérons bientôt nous parler au téléphone. Je lui demande si elle est partie au front, elle est infirmière mais n'exerce plus. Elle me dit qu'elle y a réfléchis mais que ses filles et son chéri ne sont pas chauds. Et puis elle a ses 3 filles pour les 15 jours à venir, elle ne veut pas leur ramener le virus. Comme moi, elle ne craint pas pour elle, mais pour les autres.

J'échange aussi avec André. Ca me manque nos échanges !

Et puis j'ai Alex au téléphone. C'est bon, nous parlons des uns et des autres des bonnes nouvelles des analyses d'Annie et des mauvaises nouvelles de la santé du père de Sébastien, son beau frère atteint d'un cancer des os et qui se lasse aller. Je mesure la chance que nous avons avec nos parents. Mon père qui ne s'est jamais laissé abattre et sa mère qui elle se bat au quotidien mais garde le moral.

Je lui fais part d'une de mes réflexions du jours.. en inscrivant "Réalière", hier, j'ai réalisé qu'il fait partie d'un de mes plus beaux souvenirs....Et nous échangeons sur nos souvenirs rattachés à des musiques, à des lieux et du coup à des moments. Je pense que cet endroit restera à jamais dans l'un des plus beaux souvenirs de ma vie. Cet endroit où l'on s'est rencontrés et où l'on a été heureux et conscient de tout ça.

Il faut que je me bouge, j'ai des choses à faire ce matin, notamment aller à la banque pour maman. A 14h, j'irai faire des courses à U. les vieux seront à la sieste.

Je passe donc à la banque, je constate que la banque refuse le remboursement du débit frauduleux. Je vais appeler Eric pour l'en informer. Je décide de ne pas en parler à maman histoire de ne pas la perturber plus que ça. A midi, coquille de poissons avec du riz.
Je ne vais pas traîner car je voudrais profiter de l'heure de la sieste pour aller a marché U faire quelques courses. Mauvaise pioche ! La file s'étire déjà sur le trottoir. Ils font rentrer au compte-gouttes, les clients espacés de 2 mètres. beaucoup ont des masques et des gants; Surtout des gens. Je m'amuse à regarder ceux qui comme moi n'ont rien que leur bon sens, le sens de la fatalité pour se protéger. Pour ma part ça me suffit.
1h30 de queue. J'ai pris mon sac chariot qui commence à monter des signes de faiblesse. Il faudra qu'il me tienne jusqu'à la fin du confinement. 90 euros de courses. Par contre je m'énerve devant le rayon de farine... Vide ! C'est nul, les gens sont stupides ! Mais que font ils avec toute cette farine? J'en rigole avec la caissière. Il manque des produits de ma liste, je dois me rabattre sur des produits plus chers ou qui ne correspondent pas vraiment à ce que je voulais.  Mais j'ai presque tout. La remontée à la maison est éprouvante et je traîne laborieusement mon chariot dans les escaliers du CCAS. Quelle idiote. J'aurais pu faire plus simple. Arrivée à la maison, je me vautre sur mon canapé et me fais 2 épisodes de Freud. Ce soir avant de me coucher je terminerai la saison.
Je monte tôt chez maman, vers 7h00. ce soir ce sera croque-monsieur salade. Je les prépare moi. J'en oublie d'applaudir à 20h00.
Il est 21h, je redescends chez moi. je fini Freud.
Il est 23h15, je prends mon ordinateur portable dans mon lit pour terminer la journée de mon blog, cette journée ci.

je procrastine trop. Il faut que je me ressaisisse pour le ménage.
23H45, je ne vais pas tarder à tout éteindre.

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