Lundi 30 mars, jour 13

Eh voilà une semaine qui recommence.
Pixie m'a réveillée en vomissant. Lorsqu'il boit trop c'est le risque.
Un lundi, un jour quasi comme les autres, surtout que ce week end j'ai travaillé.
je surveille tous les jours mon poids et il fluctue.

France inter me balance sans prévenir "Le premier jour dur reste de ta vie" d'Etienne Dahot. Mon dieu, je suis submergée par l'émotion, ces paroles et puis les souvenirs d'un anniversaire magnifique, les 50 ans d'Alex fêtés à 51 ans et demi en juillet 2017. Ce week end magnifique avec une 40 aine de personnes, sous les muriers platanes de la Réaltière, le concert des enfants, lui qui chante cette chanson, tout le monde en forme, avec le sourire, Annie avec son bras dans le plâtre.

Je décide de poster un petit message sur Facebook en espérant qu'il lui parviendra. Bingo, Morgan lui a montré et il m'appelle en chantonnant.
Il me manque.

Ce matin, je travaille encore. Il faudrait que je me refasse un coup de ménage

J'ai mal sur le dessus des dents, j'imagine que c'est du au fait que je dois grincer des dents en ce moment. Je dois être stressée sans m'en rendre réellement compte.

Enfin, si, ce matin, après réflexion, j'ai eu du mal à me sortir du lit... Je crois que le confinement commence à entacher mon moral. Je serais bien restée sous la couette...
Est-ce l'effet confinement, les hormones, mes responsabilités, mes obligations ?
De vivre seule, j'ai pris l'habitude de ne m'occuper que de moi. Aujourd'hui, j'ai la responsabilité de prendre soin de maman...Je ne peux pas faire pour moi mais je dois faire en fonction de nous deux.

Je m'interroge sur le groupe, et ma place au sein de ce groupe.
Je crois que je me suis leurrée, enfin, qu'à moitié puisque je l'avais prévu le jour où j'ai dit "Combien de temps cela durera t'il?". J'étais clairvoyante sur ce que cela allait pouvoir devenir.
J'ai voulu faire partie d'un réseau parce que j'étais en mal d'amis, de copains.... et je me suis sentie intégrée. Mais ma vie solitaire a fait de moi quelqu'un de très solitaire et quelque peu égoïste et que la proximité dérange. Je n'aurais pas été une bonne colocataire, vite envahie. C'est comme ça que je ressens les choses, comme une sorte d'envahissement, même si ce n'est que virtuel. Les gens se révèlent et sans doute moi aussi. J'ai voulu m'adapter et quelque part, j'ai été quelqu'un d'autre. Mais l'effort ne peut pas durer, la vraie nature ressort. Cette bienveillance exacerbée, je n'y crois que très peu, il y a toujours un intérêt, ou de l'exagération. Les personnalités au sein d'un groupe arrivent peut être à se mélanger et en situation de fête, tout est beau tout est bien. Mais en période de crise, ce n'est plus la même chose, c'est comme dans un couple, c'est face à l'adversité que l'on mesure la force des sentiments.
Je pense que je suis arrivée au bout pour moi. Je n'arrive plus à y trouver du bienfait. Les comportements m'exaspèrent pour certains. Je le répète, je ne suis pas parfaite et sans doute bourrée de défauts, de complexes et de frustrations, mais j'ai l'honnêteté de le reconnaître et faire semblant, je ne peux pas. Ma limite d'adaptabilité est arrivée à saturation. Je préfère me retirer avant de devenir désagréable et réintégrer le groupe quand nous sortirons de tout ça, si les autres ont l'intelligence de comprendre ce que chacun peut ressentir. Je rejoindrai un groupe de loisir, pas un groupe d'amis.
Même si, à priori j'avais des points communs avec certaines personnes, certains traits de caractère me posent des problèmes. Et j'aime les gens entiers et par pour quelques bribes de personnalités dans lesquelles je pourrais me reconnaitre.

Ce n'est pas étonnant si je n'ai pas beaucoup d'amis. Je dois décevoir les gens autant qu'ils peuvent me décevoir. Et je l'accepte. La psy m'avait dit au début de ma séparation, il faut apprendre à vivre seul avant de vivre avec quelqu'un.
Je crois que j'ai appris à vivre seule et à me passer des autres, même si parfois c'est douloureux ce manque de vie sociale. C'est sans doute par période. Nous créons des liens avec des personnes et ces liens dureront un temps, un peu comme les passions, les hobbys, ça nous fait avancer. Et tant pis si ça ne dure pas toute la vie. A chaque période de la vie, son intérêt.

Voilà à quoi devait servir ce blog à la base, à réfléchir.. et pas forcément à tenir un journal à proprement parler.
Le fait du confinement permet l'introspection.

Le midi, je suis montée manger chez maman. Lorsque je suis arrivée, ce n'était pas la forme, la tête qui tourne, sans doute s'était elle levée trop vite, pas de tension pourtant. Nous avons mangé des pâtes devant le journal et avons mis Aladdin sur Canal à la demande que j'ai regardé d'un oeil. Mais jusqu'à la fin. Vers 15h45, je suis rentrée, il devait y avoir un cours de sport à 16h. Il n'a pas eu lieu. La Coach n'est pas arrivée à faire le direct.
Pas mal d'échanges avec les garçons et de réflexion sur les uns et les autres. Et puis, à 19h, cours de sport... je n'avais pas la grande forme, fatiguée, je ne tenais pas...
Une bonne blaguette au téléphone avec une copine. Ca nous a fait du bien.

J'ai mangé un steak haché et du maïs et puis.. Un carré de chocolat noir ! 2 épisodes de Freud et voilà.. au lit.

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